Ville de Saint Denis en Bugey

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L'histoire de Saint Denis (Histoire Patrimoine)

HISTORIQUE DE ST DENIS EN BUGEY

Commune située à 3 kms d’Ambérieu en Bugey : 2150 habitants suite au recensement de 2005, contre 563 en 1836 .

Superficie 264 hectares.

ANCIENNES APPELLATIONS:

Vers 1337: - Castrum et villa de S.Dionisio de Chauxzone.
En 1563 - Saint-Denys-de-Chausson
En 1650 - Saintct-Denys-de-Chousson , puis Saint Denis-le-Chosson et enfin,
depuis 1895 : Saint Denis en Bugey

Les habitants de Saint Denis en Bugey sont appelés les Sandeniens.

Notre village ne compte ni hameau ni habitation isolée, ce qui est rare dans le Jura méridional.

La commune est traversée par la route départementale 1075 de Chalon sur Saône à Sisteron, par la route D5 de Saint Denis à Bettant, et par la liqne de chemin de fer d’Ambérieu à Lyon.

Elle est arrosée par l’Albarine et son affluent de gauche, le Buizin.

Le territoire, à peu près plat, se situe à une altitude moyenne de 250 mètres, sauf pour l’éperon qui porte la Tour de Saint-Denis (335 m).
 
LES VOIES ROMAINES:

St Denis se situe à la trouée montagneuse venant de Culoz et débouchant sur la plaine de l’Ain .

Au cours des âges se sont engouffrées les nombreuses invasions venues de l’Est de l’Europe.
C’était la voie préférée des armées, des pèlerins et des marchands pour se diriger vers le Nord, le Centre et le Sud Ouest de la France, (Le Puy , Rocamadour, St Jacques de Compostel).

Deux autres voies d’origine romaine se croisaient au pied de la Tour :
la Grande Chaussée, (Bourgogne Dauphine par St Vulbas - Loyettes) et
la via secondaire (Savoie - Revermont par Lagnieu).
Ainsi de tous les temps, St Denis se révèle être le carrefour de ces voies antiques, d’où son nom primitif : Le Pont de CHAUCZON sur l’Albarine (transcrit en 1199).

COLLINE STRATEGIQUE:

Sur la colline dès la plus haute antiquité existait un ouvrage fortifié , (un poste d’observation ?)

Au XII siècle, l’ouvrage imposant comprend 5 grosses bastides reliées entre elles par d’énormes remparts. Il est construit par les sirs de Coligny.

Au XIII siècle, il y avait là un lieu appelé Choucson ou Chousson, plus tard Chausson (la grande chaussée), remarquable par trois choses :

- une léproserie, qui bénéficia en 1226 de la générosité d’un archevêque lyonnais (en 1534, en temps de peste, on signale encore la Maladière de Saint-Denis-de-Chaussons),

-un pont, dit de Chausson, par lequel le grand chemin de Bresse en Dauphine franchissait l’Albarine,

- et une bastille.

LE BUGEY :

Aux temps préhistoriques, les peuples Ligures et Celtes s’installent et fusionnent dans cette contrée.
Les Bugistes sont pour les 3/4 leurs descendants.
 
Trois tribus gauloises se partagent le Bugey :

- Les Ambarres à l’ouest (d’où Ambérieu),

- les Allobroges au sud vers Belley

- les Séquanes au Nord (Haut Bugey).


Jules César envahit la Gaule par le Bugey, probablement par la Cluse des Hôpitaux en suivant l'Albarine.

Après les barbares, le Bugey est occupé par les Burgondes, peuple assez doux et pacifique.

Les Francs vainquirent les Burgondes, le Bugey suivit alors le sort des divers royaumes Francs et de l’Empire de Charlemagne.

Puis vint l’invasion Sarrasine qui laissa quelques traces et descendances.

En 843, au PARTAGE DE L'EMPIRE, le Bugey fait partie du royaume de Lothaire .
En 888 le royaume de Bourgogne absorbe celui de Provence dont le Bugey faisait parti .

En 1032 le dernier roi de Bourgogne lègue son royaume au Saint Empire romain germanique incluant le Bugey jusqu’en 1601.

LE REGIME FEODAL qui s’installe de manière anarchique se partage alors entre un grand nombre de seigneurs, laïques ou religieux.

Ces derniers, Abbés et évêques (de Belley) dominent le Bugey.
Au XII siècle la région d’Ambérieu à Villebois dépend de la Sirerie des Coligny.

En 1225 Béatrice de Coligny épouse le Sire de la Tour du Pin et lui apporte en dote le Revermont, le Bas Bugey. Fin XIII siècle, leurs descendants deviennent dauphins du Viennois.

Dans le même temps la Maison de Savoie prend pied en Bugey annexant le pays de Belley, le Valromey, la Michaille, la terre de Saint Rambert .
Les guerres Dauphiné & Savoie ensanglantent la région.

ST DENIS – LE CHOUSSON (puis leCHAUSSON)

St Denis le Chousson et Bettant partagent les mêmes destinées jusqu’en 1836.

En 1316 le Comte de Savoie veut étendre son domaine vers la Bresse, il attaque le château de St Germain s’empare d’Ambérieu qu’il ruine pour longtemps, et de St Denis le Chousson.

En 1325 la plaine de l’Ain voit s’affronter les armées Dauphinoises et Savoisiennes vers le château de Varey. Les Savoisiens sont écrasés.
Ils conservent  Ambérieu et St Germain mais perdent St Denis et sa "bastille" qui redevient dauphinois avec l’Albarine comme frontière entre les deux états .

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En 1349 le Dauphiné devient français par la volonté de son dernier souverain. St Denis le Chousson est sur la frontière de la France et le restera 6 ans .

Les garnisons des deux châteaux rivaux de St Germain et St Denis ravagent leurs terres réciproques .S’ajoutant à l’épidémie de peste noire, les guerres et, la famine déciment la population .

La sagesse prévaut en 1355, France et Savoie résolvent leurs difficultés par un échange de territoire et une rectification de frontière. Le Bugey tout entier passe sous l’autorité de la Maison de Savoie .

C’est donc en 1358 que le Comte de Savoie inféode son chancelier Girard d’Estrées, contre 2200 florins d’or, et lui laisse la seigneurie du château de St Denis et des villages de St Denis et Bettant

Cette seigneurie fut vendue et changea fréquemment de mains au cours des siècles de sorte que la qualité de seigneur de St Denis ne put être gardée par aucune famille.

En 1536 le roi François 1er annexe de force la Bresse et le Bugey.
L’occupation française dure 24 ans. Elle fut détestée par les nobles, les ecclésiastiques et les bourgeois, mais la condition des paysans fut améliorée par l’affranchissement des sujets taillables et mainmortables*.
* (au Moyen Age droit de succession perçu par le seigneur sur les biens de ses serfs).

Bresse et Bugey sont rendues à la Savoie en 1559. Les forteresses ducales de St Germain et St Denis redeviennent Savoyardes.

Henri IV dès 1595 propose un aménagement. Face au refus du Duc de Savoie, il fait envahir la Bresse et détruire par le Maréchal de Contaut, Duc de Bironles deux châteaux dominant l’Albarine vers 1600.

Les Provinces Bresse et Bugey redeviennent françaises par le traité de Lyon en 1601.

1601 – 1789 Bettant et St Denis forment une communauté. L’accord ne règne pas toujours. Ainsi de 1779 à 1785 les habitants de Bettant refusent de participer aux frais de refonte des cloches de st Denis.

LA PAROISSE

Le Vicaire recevait pour son entretien 30 mesures de blé et de vin ainsi que les dîmes de chanvre, blé noir et du millet.

En 1700,  Mgr Claude Saint-Georges, archevêque de Lyon , visite l’église de Saint Denis. Le Président d’Oncieu, de Chambéry, dit-il, en est le seigneur. On compte trois cents communiants.

L’église est propre, bien tenue ; elle possède quatre chapelles. Le cimetière, un peu petit, est en état.

Avant la révolution, Saint-Denis-le-Chosson était une communauté du bailliage, élection, subdélégation de Belley, mandement d’Ambérieu.

Jusqu’à la révolution si chacun possède sa maison, les terres et les vignes appartiennent aux seigneurs de St Denis, aux deux coseigneurs d’Ambérieu, de la Barre (à St Germain), de Tiret au Curé doyen de Varambon, à l’Abbaye de St Rambert.

Pour vivre les habitants offrent leurs services comme fermiers cultivant les terres et vignerons dans les vignes seigneuriales. Le niveau de vie est très bas .

Sous la Révolution, la commune appartient au district de Saint Rambert.

La révolution est marquée par deux évènements importants :

- La suppression des redevances dues aux seigneurs, (mais il fallut alors payer des contributions à la République).
-Le Château de St Denis déclaré bien national, sert de carrière de pierre de taille aux villageois.

Le Maire Claude Joseph Paccalet, rachète les " masures " en 1797 et les paie en assignats : une tour fut sauvée de justesse.

La Tour de St Denis a d’ailleurs effectivement servi de repère trigonométrique pour des opérations géodésiques effectuées de 1827 à 1832.
Sous le Second Empire, on fit le projet de transformer la tour en chapelle et de la surmonter d’une statue géante de Notre Dame de la Paix.
Depuis la Tour a été classée monument historique (le 26 mai 1899).

ST DENIS – BETTANT LA SCISSION 1836

St Denis (chef lieu) de la Commune se réservait le poste de Maire, laissant à Bettant celui d’adjoint .
La population de Bettant surpassait celle de St Denis.
Trois kilomètres séparent les deux localités .
Le 07 décembre 1830 une pétition signée d’un grand nombre de chef de famille (130), est adressée au Préfet de l’Ain réclamant la séparation de Bettant d’avec St Denis et son érection en Commune.
Refusée deux fois en 1833 et encore en 1834.
Le Conseil Général le 15 juillet 1834,  puis le Comte d’Angeville député de l’Ain le 05 avril 1835 reformulent le vœux de Bettant .
Malgré les protestations des habitants de St Denis, par leur Maire auprès du Préfet et jusqu’à sa Majesté le Roi de France en son Conseil d’Etat .
Une ordonnance royale du 18 août 1835 signée par Adolphe Thiers, Ministre de l’Intérieur érige Bettant, distraite de la Commune de Saint Denis en Bugey et fixe les limites territoriales entre les deux communes .
En 1836 la rupture est consommée. Chaque village devient maître de ses destinées.

L’ECONOMIE CONTEMPORAINE

Vers 1900, sur ces 264 hectares la Commune a 109 hectares de terres labourables, 68 de prés, 10 de pâturages, 35 de vignes et 20 de landes. Elle produit 250 quintaux de blé, un peu de seigle, 120 quintaux d’avoine, 300 de pommes de terre, 200 de betteraves, 2000 de fourrages artificiels, 1800 de foin, 1000 hectolitres de vin.
Le troupeau comprend une cinquantaine de chevaux, une centaine d’ovins, une trentaine de chèvres .
Il existe une usine électrique, deux carrières de gravier, deux sablières, un moulin. La situation permet un modeste commerce local .

Vers 1975, la surface agricole utilisée dans la surface totale est toujours une des plus fortes du département, plus de 90 % dont près de un cinquième en céréales ; l’activité se tourne vers l’élevage laitier ; les exploitations sont de petites superficie, dont un tiers en fermage, les troupeaux sont souvent de plus de 10 vaches laitières.
Le nombre des entreprises artisanales se maintient à plus d’une dizaine et trois entreprises occupent plus de 10 ouvriers .
Depuis et jusqu’en 2002, l’habitat individuel s’est fortement densifié, notamment en divers lotissements.
Une seule ferme subsiste .Quelques artisans du bâtiment et commerçants emploient toujours du personnel .
St Denis en Bugey n’échappe pas à l’évolution générale de la société.
L’adhésion à la Communauté de communes de la Plaine de l’Ain, ainsi qu’au Centre Nautique d’Ambérieu, devrait permettre aux habitants de participer et bénéficier des actions solidaires des communes environnantes dans une perspective de réelle construction Européenne .

LA PAROISSE :
Paroisse : nom donné autrefois aux villages.
Ici la composante religieuse est  : St Denis .
Qui est-il ?  Evêque de Paris vers l’an 117.
Converti par St Paul, il sacrifia la gloire, la fortune, l’amitié à son ministère. En Grèce son pays d’origine il est évêque d’Athènes.
 
Il se désiste de sa charge pour engager la conquête spirituelle de la Gaule.
A Lutèce (Paris) après quelques succès il doit faire face aux persécutions. C’est à l’âge de 100 ans (?) qu’il subit le supplice de la décollation en un lieu appelé MONTMARTRE .

La légende veut qu’après son exécution son corps se leva de lui même et prenant sa tête entre ses mains, la déposa en un endroit aujourd’hui nommer St Denis où fut érigée une basilique

Patron des rois de France et d’une centaine de localités en France, seule la croyance religieuse durant des siècles, relie notre village à son patronyme.

LE BLASON :

Créé en 1985 par R. MASSENA, adopté par la Municipalité, jugé conforme par Monsieur P. CHAIX expert Héraldiste délégués des services de la préfecture de l’Ain, le blason de St Denis en Bugey symbolise certains aspect s historiques : La bande d’argent qui traverse obliquement l’écu, symbolise la grande route de Bourgogne et Bresse en Dauphiné qui traverse la localité. C’est la cause de son origine. Elle rappelle aussi l’ancien nom de celle-ci ; le Chausson dont le sens semble avoir été anciennement la Grande Chaussée .La Tour représente le donjon de l’ancien Château fort et le fond bleu signifie que cette tout se profile au haut d’une colline. Le lion d’hermine sur fond rouge est le blason du Bugey, Province dont St Denis en Bugey fait partie comme son nom l’indique, ce qui le distingue des autres St DENIS.

Lecture du Blason de St Denis

Un tranché d’azur à la Tour carrée d’argent, ouverte fenêtrée et maçonnée de sable sur gueules au lion d’hermine à la cotice d’argent, brochant sur le tranché.

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